L’IA peut-elle vraiment créer des vidéos pro ?

Les générateurs de visuels animés, avatars parlants ou clips façon « reel » explosent. En quelques minutes, on peut produire une séquence étonnante (bluffante même, il faut le dire). Mais obtenir un rendu vraiment professionnel demande encore beaucoup de post-production (Photoshop, After Effects, montage, etc.). Il arrive souvent qu’une séquence générée ne soit pas entièrement viable ou utilisable. Dix secondes de rush deviennent vite quatre secondes. Il faut donc savoir composer avec ce genre de difficultés. Mieux, il faut les prévenir: affiner le prompt pour anticiper un mouvement non désiré, créer une séquence plus longue que prévue pour être sûr d’avoir « la prise » ou encore trouver un « wording » approprié pour contourner certaines limitations de censure… Vous l’aurez compris, il faut apprendre à dompter la bête, apprendre à connaître ses limites aussi. Et c’est sans compter le nombre d’options que chaque générateur propose et qui peuvent changer votre rendu du tout au tout. Une « bonne » idée peut rapidement vous desservir puisqu’elle enverra « votre feed de discussion » dans une direction erronée. Il faut donc réfléchir (quand même) avant de cliquer sur le fameux bouton « Generate ».

Les ratés coûtent cher

Quand on ne maîtrise pas encore bien ces outils, l’addition grimpe vite : abonnements, crédits, échecs de rendu, pertes de temps… Sans méthode claire, chaque essai peut devenir un petit gouffre financier. La courbe d’apprentissage est là, sous nos yeux, mais chaque essai coûte réellement de l’argent (et on ne parle même pas d’écologie ici). À noter que les plans « gratuits » ne vous montrent souvent que la pointe de l’iceberg de ce qu’il est possible de faire.

Mais les résultats peuvent être spectaculaires

Après plusieurs essais, et beaucoup d’erreurs, nous avons enfin atteint un workflow qui fonctionne. Et le résultat ? Des vidéos que nous serions fiers de présenter à un client, diminuant parfois le prix d’un montage traditionnel par dix ou plus.

Des effets wow « en deux clics »

Certaines fonctions IA permettent d’obtenir en 2 minutes ce qu’un créatif aurait mis 3 jours à réaliser. Morphing d’un visage, animation d’une scène de science-fiction stylisée, génération de plans… les possibilités sont impressionnantes. Avec un peu de créativité et en mettant la main à la pâte, il est également possible d’obtenir des résultats précis et réalistes de produits mis en scène ou d’animer une mascotte de façon plus vraie que nature.

L’outil qui a le plus retenu notre attention est Runwayml. Ce dernier propose un lot d’options intéressant et le rendu des séquences est parfois d’une finesse à couper le souffle. Il faut bien apprendre à le manier et bien comprendre l’enjeu de chaque modèle que vous utilisez mais il vous permet de faire beaucoup de choses de manière quasi professionnelle. Les modèles Gen-4 sont particulièrement bluffants. Le second outil qui nous a le plus intrigué est Kling AI. Bien que le coût de ce dernier est son principal atout, il mérite d’être cité ici. Il semble très bien comprendre les prompts (en suggère même pour certains types de rendu) et propose des résultat qui dépasseront vos espérances dans le mode Image to Video. Tout ça sans trop se fouler, il faut le dire. Les rendus sont également d’une qualité et d’une fidélité bluffantes quand on apprend à le manier. Petit extra avec l’outil chinois, ce dernier propose également de générer des sons pour les vidéos… et les résultats sont là aussi surprenants.

On ne le dira jamais assez : l’IA ne remplace pas la créativité, elle l’amplifie et elle bouscule déjà les méthodes de production classiques. Elle nous bouscule nous, en tant que créateurs / utilisateurs, ainsi que les professions que nous représentons au sens large.

Chez Strangebots, nous continuons d’explorer ces nouveaux outils avec curiosité et esprit critique car nous pensons qu’il est important d’évoluer avec son temps. Mais surtout, on aime partager ce savoir-faire entre nous.

Voici le résultat d’une courte séquence d’images utilisées dans ce processus. En partant d’une photo (image photo-réaliste), nous avons généré trois images: une image de la mascotte seule, une avec un vaisseau et une image « de fin ». Une fois tout ça en main, il « suffit » d’animer ces images avec l’IA. Et voilà! Un résultat propre qui ne demande qu’à être agrémenté d’une suite ou d’un message quel qu’il soit. À ce stade, les idées ne manquent pas.